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tumulte se produisit. Des cris retentissaient dans la direction du rio. Était-ce une attaque dirigée contre les Wagddis par des êtres semblables à eux !… Sans doute, grâce à sa situation, le village était à l’abri d’une invasion. Mais, à supposer que le feu fût mis aux arbres qui le soutenaient, sa destruction eût été l’affaire de quelques heures. Or, les moyens que ces primitifs avaient peut-être employés contre leurs voisins, il n’était pas impossible que ceux-ci essayassent de les employer contre eux.

Dès les premières clameurs, Raggi et une trentaine de guerriers, se portant vers l’escalier, descendirent avec une rapidité simiesque. John Cort, Max Huber et Khamis, guidés par Lo-Maï, gagnèrent le côté du village d’où l’on apercevait le cours d’eau.

C’était une invasion contre les huttes établies en cet endroit. Une bande, non pas d’hippopotames, mais de chéropotames ou plutôt de potamochères, qui sont plus particulièrement les cochons de fleuve, venaient de s’élancer hors de la futaie et brisaient tout sur leur passage.

Ces potamochères, que les Boers appellent « bosch-wark », et les Anglais « bush-pigs », se rencontrent dans la région du cap de Bonne-Espérance, en Guinée, au Congo, au Cameroun, et y causent de grands dommages. De