Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/303

Cette page a été validée par deux contributeurs.

épiphytes qui l’étreignaient dans leurs replis de serpents.

Eh bien, oui, les Wagddis savaient construire des embarcations, — un art qui n’est pas ignoré même des derniers naturels de l’Océanie. Leur appareil flottant, c’était plus que le radeau, moins que la pirogue, un simple tronc d’arbre creusé au feu et à la hache. Il se dirigeait avec une pelle plate, et, lorsque la brise soufflait du bon côté, avec une voile tendue sur deux espars et faite d’une écorce assouplie par un battage régulier au moyen de maillets d’un bois de fer extrêmement dur.

Ce que John Cort put constater, toutefois, c’est que ces primitifs ne faisaient point usage des légumes ni des céréales dans leur alimentation. Ils ne savaient cultiver ni sorgho, ni millet, ni riz, ni manioc, — ce qui est de travail ordinaire chez les peuplades de l’Afrique centrale. Mais il ne fallait pas demander à ces types ce qui se rencontrait dans l’industrie agricole des Denkas, des Founds, des Monbouttous, qu’on peut à juste titre classer dans la race humaine.

Enfin, toutes ces observations faites, John Cort s’inquiéta de reconnaître si ces Wagddis avaient en eux le sentiment de la moralité et de la religiosité.

Un jour, Max Huber lui demanda quel était