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Une sorte de pisé formait les parois de cette paillote à laquelle on accédait par une porte ouverte en ce moment.

De la main, l’enfant la montra à Llanga qui la reconnut.

« C’est là », dit-il.

À l’intérieur, une seule chambre. Au fond, une literie d’herbes sèches, qu’il était facile de renouveler. Dans un coin, quelques pierres servant d’âtre où brûlaient des tisons. Pour uniques ustensiles, deux ou trois calebasses, une jatte de terre pleine d’eau et deux pots de même substance. Ces sylvestres n’en étaient pas encore aux fourchettes et mangeaient avec leurs doigts. Çà et là, sur une planchette fixée aux parois, des fruits, des racines, un morceau de viande cuite, une demi-douzaine d’oiseaux plumés pour le prochain repas et, pendues à de fortes épines, des bandes d’étoffe d’écorce et d’agoulie.

Un Wagddi et une Wagddienne se levèrent au moment où Khamis et ses compagnons pénétrèrent dans la paillote.

« Ngora !… ngora !… Lo-Maï… La-Maï ! » dit l’enfant.

Et le premier d’ajouter, comme s’il eût pensé qu’il serait mieux compris :

« Vater… vater !… »

Ce mot de « père », il le prononçait en allemand, fort mal. D’ailleurs, quoi de plus