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comme on voudra, demanda John Cort, en a un aussi ?…

— Oui… les Wagddis… répondit Llanga. J’ai entendu Li-Maï les appeler Wagddis ! »

En réalité, ce mot n’appartenait pas à la langue congolaise. Mais, Wagddis ou non, des indigènes se trouvaient sur la rive gauche du rio Johausen, lorsque la catastrophe se produisit. Les uns coururent sur le barrage, ils se lancèrent dans le torrent au secours de Khamis, John Cort et Max Huber, les autres au secours de Li-Maï et de Llanga. Celui-ci, ayant perdu connaissance, ne se souvenait plus de ce qui s’était passé ensuite et croyait que ses amis s’étaient noyés dans le rapide.

Lorsque Llanga revint à lui, il était dans les bras d’un robuste Wagddi, le père même de Li-Maï, qui, lui, était dans les bras de la « ngora », sa mère ! Ce qu’on pouvait admettre, c’est que, quelques jours avant qu’il eût été rencontré par Llanga, le petit s’était égaré dans la forêt et que ses parents s’étaient mis à sa recherche. On sait comment Llanga l’avait sauvé, comment, sans lui, il eût péri dans les eaux de la rivière.

Bien traité, bien soigné, Llanga fut donc emporté jusqu’au village wagddien. Li-Maï ne tarda pas à reprendre ses forces, n’étant malade que d’inanition et de fatigue. Après avoir été le protégé de Llanga, il devint son