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existât chez ces forestiers de l’Oubanghi.

« Or, ainsi que le dit John Cort, puisque ce petit a été sauvé du tourbillon, il est permis de penser que Llanga l’a été également… Ils ne doivent point s’être quittés, et si Llanga apprend que trois hommes viennent d’être amenés dans ce village, comment ne comprendrait-il pas qu’il s’agit de nous ?… En somme, on ne nous a fait aucun mal jusqu’ici, et il est probable qu’on n’en a point fait à Llanga…

— Évidemment, le protégé est sain et sauf, admit Max Huber, mais le protecteur l’est-il ?… Rien ne prouve que notre pauvre Llanga n’ait pas péri dans le rio !… »

Rien en effet.

En ce moment, la porte de la case, qui était gardée par deux vigoureux gaillards, s’ouvrit, et le jeune indigène parut.

« Llanga… Llanga !… s’écrièrent à la fois les deux amis.

— Mon ami Max… mon ami John !… répondit Llanga, qui tomba dans leurs bras.

— Depuis quand es-tu ici ?… demanda le foreloper.

— Depuis hier matin…

— Et comment es-tu venu ?…

— On m’a porté à travers la forêt…

— Ceux qui te portaient ont dû marcher plus vite que nous, Llanga ?…