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craindre une attaque, ou était-ce un secours qui arrivait ?…

Khamis et les deux amis hésitaient à s’engager plus avant dans la forêt.

Deux ou trois minutes s’écoulèrent.

La torche ne s’était pas déplacée.

Quant à supposer que cette lueur fût celle d’un feu follet, non assurément, étant donnée sa fixité.

« Que faire ?… demanda John Cort.

— Marcher vers cette lumière, puisqu’elle ne vient pas à nous, répondit Max Huber.

— Allons », dit Khamis.

Le foreloper remonta la sente de quelques pas. Aussitôt la torche de s’éloigner. Le porteur s’était-il donc aperçu que ces trois étrangers venaient de se mettre en mouvement ?… Voulait-on éclairer leur marche sous ces obscurs massifs de la forêt, les ramener vers le rio Johausen ou tout autre cours d’eau tributaire de l’Oubanghi ?…

Ce n’était pas le cas de temporiser. Il fallait d’abord suivre cette lumière, puis tenter de reprendre la route vers le sud-ouest.

Et les voici suivant l’étroit sentier, sur un sol dont les herbes étaient refoulées depuis longtemps, les lianes rompues, les broussailles écartées par le passage des hommes ou des animaux.

Sans parler des arbres que Khamis et ses