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où nous avons été engloutis, j’ai cru… oui… j’ai cru apercevoir des hommes…

— Des hommes… en effet…, répondit vivement John Cort, des indigènes qui en gesticulant, en criant, se précipitèrent vers le barrage…

— Vous avez vu des indigènes ?… demanda le foreloper, très surpris.

— Une douzaine environ, affirma Max Huber, et ce sont eux, suivant toute probabilité, qui nous ont retirés du rio…

— Puis, ajouta John Cort, sans que nous eussions repris connaissance, ils nous ont transportés en cet endroit… avec ce reste de provisions… Enfin, après avoir allumé ce feu, ils se sont hâtés de disparaître…

— Et ont même si bien disparu, ajouta Max Huber, que nous n’en retrouvons pas trace !… C’est montrer qu’ils tenaient peu à notre gratitude…

— Patience, mon cher Max, répliqua John Cort, il est possible qu’ils soient autour de ce campement… Comment admettre qu’ils nous y eussent conduits pour nous abandonner ensuite ?…

— Et en quel lieu !… s’écria Max Huber. Qu’il y ait dans cette forêt de l’Oubanghi des fourrés si épais, cela passe l’imagination !… Nous sommes en pleine obscurité…

— D’accord… mais fait-il jour ?… » observa John Cort.