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— N’est-ce pas ce que vous demandez, cher ami ?… » répliqua John Cort.

Khamis avait écouté ce récit. Vraisemblablement, ce qui paraissait intéresser le Français et l’Américain le laissait assez froid. Les faits relatifs au docteur Johausen, il les accueillait avec indifférence. L’essentiel, c’était que le docteur eût construit un radeau dont on disposerait, ainsi que des objets que renfermait sa cage abandonnée. Quant à savoir ce qu’étaient devenus son serviteur et lui, le foreloper ne comprenait pas qu’il y eût lieu de s’en inquiéter, encore moins que l’on pût avoir la pensée de se lancer à travers la grande forêt pour découvrir leurs traces, au risque d’être enlevé comme ils l’avaient été sans doute. Donc, si Max Huber et John Cort proposaient de se mettre à leur recherche, il s’emploierait à les en dissuader, il leur rappellerait que le seul parti à prendre était de continuer le voyage de retour en descendant le cours d’eau jusqu’à l’Oubanghi.

La raison, d’ailleurs, indiquait qu’aucune tentative ne saurait être faite avec chance de succès… De quel côté se fût-on dirigé pour retrouver le docteur allemand ?… Si encore quelque indice eût existé, peut-être John Cort eût-il regardé comme un devoir d’aller à son secours, peut-être Max Huber se fût-il considéré comme l’instrument de son salut, désigné