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et l’indigène s’embarquèrent à Malinba avec leur matériel sur une barque du Nbarri et ils en remontèrent le cours afin d’aller…

D’aller où ?… C’est ce que le docteur Johausen n’avait dit ni voulu dire à personne. N’ayant pas besoin d’être ravitaillé de longtemps, il serait de la sorte à l’abri de toutes les importunités. L’indigène et lui se suffiraient à eux-mêmes. Il n’y aurait aucun sujet de trouble ou de distraction pour les quadrumanes dont il voulait faire son unique société, et il saurait se contenter des délices de leur conversation, ne doutant pas de surprendre les secrets de la langue macaque.

Ce que l’on sut plus tard, c’est que la barque, ayant remonté le Nbarri pendant une centaine de lieues, mouilla au village de Nghila ; qu’une vingtaine de noirs furent engagés comme porteurs, que le matériel s’achemina dans la direction de l’est. Mais, à dater de ce moment, on n’entendit plus parler du docteur Johausen. Les porteurs, revenus à Nghila, étaient incapables d’indiquer avec précision l’endroit où ils avaient pris congé de lui.

Bref, après deux ans écoulés, et malgré quelques recherches qui ne devaient pas aboutir, aucune nouvelle du docteur allemand ni de son fidèle serviteur.

Ce qui s’était passé, John Cort et Max