Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/123

Cette page a été validée par deux contributeurs.

manœuvre exécutée au tertre des tamarins, dont l’issue avait été funeste, d’ailleurs. Et y avait-il lieu de croire qu’elle aurait plus de succès ?…

Peut-être, car le baobab était de taille et de grosseur à résister aux efforts des rhinocéros.

Il est vrai, sa fourche ne s’ouvrait qu’à une cinquantaine de pieds au-dessus du sol, et le tronc, renflé en forme de courge, ne présentait aucune saillie à laquelle la main pût s’accrocher ni le pied trouver un point d’appui.

Le foreloper avait compris qu’il n’y avait pas à essayer d’atteindre cette fourche. Aussi Max Huber et John Cort attendaient-ils qu’il prît un parti.

En ce moment, le fouillis des broussailles en bordure du sentier remua, et une grosse tête apparut.

Un quatrième coup de carabine éclata.

John Cort ne fut pas plus heureux que Max Huber. La balle, pénétrant au défaut de l’épaule, ne provoqua qu’un hurlement plus terrible de l’animal, dont l’irritation s’accrut avec la douleur. Il ne recula pas, au contraire, et d’un élan prodigieux se précipita contre le fourré, tandis que l’autre rhinocéros, à peine effleuré d’une balle de Khamis, se préparait à le suivre.

Ni Max Huber, ni John Cort, ni le foreloper