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potame, — ce qui était regrettable, convient-il de noter, car la présence de ces mammifères amphibies eût indiqué la proximité d’un cours d’eau.

Le lendemain, départ dès l’aube par temps sombre, et coup de carabine de Max Huber, qui abattit une antilope de la taille d’un âne, ou plus exactement d’un zèbre, type placé entre l’âne et le cheval. C’était un oryx, à robe de couleur vineuse, présentant quelques zébrures régulièrement dessinées. L’oryx est rayé d’une bande noire depuis la nuque jusqu’à l’arrière-train, orné de taches noires aux jambes, dont le poil est blanchâtre, agrémenté d’une queue noire qui balaye largement le sol, échantillonné d’un bouquet de fourrure noire à sa gorge. Bel animal, aux cornes longues d’un mètre, garnies d’une trentaine d’anneaux à leur base, s’incurvant avec élégance, et présentant une symétrie de forme dont la nature donne peu d’exemples.

Chez l’oryx, la corne est une arme défensive qui, dans les contrées du nord et du midi de l’Afrique, lui permet de résister même à l’attaque du lion. Mais, ce jour-là, l’animal visé par le chasseur ne put échapper à la balle qui lui fut joliment envoyée, et, le cœur traversé, tomba du premier coup.

C’était l’alimentation assurée pour plusieurs jours. Khamis s’occupa de dépecer