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le testament d’un excentrique

Et, en outre, ainsi que le fait observer Élisée Reclus, ces parcs nationaux sont déjà devenus d’immenses domaines de chasse pour les directeurs de compagnies financières, qui en possèdent les chemins de fer d’accès et les principaux hôtels. C’est ainsi que l’établissement de Terrasse Mammoth est le centre d’une véritable principauté. Qui l’aurait cru ?… Une principauté dans la grande République Nord-Américaine !

Ce fut là — et malheureusement à cette époque de l’année nombre de visiteurs encombraient le caravansérail — que s’écoula tout le temps dont Max Réal pouvait disposer. Par bonheur, personne ne le soupçonnait d’être un des tenants du match Hypperbone, car il aurait été escorté ou, pour mieux dire, assailli d’importuns par centaines. Il put donc aller et venir, admirant ces curiosités naturelles qui ne provoquaient point, il faut l’avouer, l’admiration de Tommy, ébauchant plusieurs toiles que le jeune noir trouvait toujours infiniment supérieures aux sites qu’elles représentaient. Non, jamais Max Réal ne devait oublier ces inoubliables merveilles du Parc National.

« Et pourvu, se disait-il parfois, qu’il ne m’arrive pas de manquer le rendez-vous du 29 de Cheyenne ! Grand Dieu !… Que dirait ma chère bonne mère ? »

Elle est vraiment magnifique, cette vallée du Yellowstone, jalonnée de massifs basaltiques dans lesquels on taillerait un palais tout entier, avec ses pics déchiquetés qui se dressent tout autour, ses cimes blanches dont les neiges s’écoulent en mille ramifications de rios et de creeks à travers la profondeur des forêts de pins, ses cañons, à parois verticales très rapprochées, interminables corridors qui sillonnent ce domaine. Là se multiplient les efforts d’une nature sauvage et convulsionnée. Là s’étendent des champs de laves, des plaines où s’accumulent les éjections volcaniques. Là se dressent des entrecolonnements taillés dans les falaises noirâtres, zébrés de rayures jaunes et rouges, modèles à imiter pour l’architecture polychrome. Là s’entassent les restes des forêts pétrifiées sous le vomissement des cratères maintenant refroidis. Là se sent toujours le formidable