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décision prise.

rideau de vapeurs ?… Oui… peut-être… et aussi des apparences de terre vers le sud… »

Évidemment, Dirk Peters n’avait jamais lu le livre d’Edgar Poe, et il est même probable qu’il ne savait pas lire. Après avoir communiqué le journal d’Arthur Pym, il ne s’était plus inquiété de sa publication. Retiré dans l’Illinois d’abord, aux Falklands ensuite, il ne se doutait guère du bruit qu’avait fait l’ouvrage ni du fantastique et invraisemblable dénouement donné par notre grand poète à ces étranges aventures !…

Et, d’ailleurs, ne se pouvait-il qu’Arthur Pym, avec sa propension au surnaturel, eût cru voir ces choses prodigieuses, uniquement dues à sa trop imaginative cérébralité ?…

Alors, et pour la première fois depuis le début de cette discussion, la voix de Jem West se fit entendre. Le lieutenant s’était-il rangé à mon opinion, mes arguments l’avaient-ils ébranlé, conclurait-il pour la continuation de la campagne, je n’aurais pu le dire. Dans tous les cas, il se borna à demander :

« Capitaine… vos ordres ?… »

Le capitaine Len Guy se retourna vers son équipage. Anciens et nouveaux l’entouraient, tandis que le sealing-master Hearne restait un peu en arrière, prêt à intervenir, s’il jugeait son intervention nécessaire.

Le capitaine Len Guy interrogea du regard le bosseman et ses camarades, dont le dévouement lui était acquis sans réserve. Releva-t-il dans leur attitude une sorte d’acquiescement à la continuation du voyage, je ne sais trop, car j’entendis ces mots chuchotés entre ses lèvres :

« Ah ! s’il ne dépendait que de moi… si tous m’assuraient de leur concours ! »

En effet, sans une entente commune, on ne pouvait se lancer dans de nouvelles recherches.

Hearne prit alors la parole, — rudement.

« Capitaine, dit-il, voilà deux mois passés que nous avons quitté