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malignes influences, et sur les chemins de la Transylvanie, on ne s’y épargne pas plus qu’ailleurs.

Frik était regardé comme un sorcier, un évocateur d’apparitions fantastiques. À entendre celui-ci, les vampires et les stryges lui obéissaient ; à en croire celui-là, on le rencontrait, au déclin de la lune, par les nuits sombres, comme on voit en d’autres contrées le grand bissexte, achevalé sur la vanne des moulins, causant avec les loups ou rêvant aux étoiles.

Frik laissait dire, y trouvant profit. Il vendait des charmes et des contre-charmes. Mais, observation à noter, il était lui-même aussi crédule que sa clientèle, et s’il ne croyait pas à ses propres sortilèges, du moins ajoutait-il foi aux légendes qui couraient le pays.

On ne s’étonnera donc pas qu’il eût tiré ce pronostic relatif à la disparition prochaine du vieux burg, puisque le hêtre était réduit à trois branches, ni qu’il eût hâte d’en porter la nouvelle à Werst.

Après avoir rassemblé son troupeau en beuglant à pleins poumons à travers un long bouquin de bois blanc, Frik reprit le chemin du village. Ses chiens le suivaient harcelant les bêtes — deux demi-griffons bâtards, hargneux et féroces, qui semblaient plutôt propres à dévorer des moutons qu’à les garder. Il y avait là une centaine de béliers et de brebis, dont une douzaine d’antenais de première année, le reste en animaux de troisième et de quatrième année, soit de quatre et de six dents.

Ce troupeau appartenait au juge de Werst, le biró Koltz, lequel payait à la commune un gros droit de brébiage, et qui appréciait fort son pâtour Frik, le sachant très habile à la tonte, et très entendu au traitement des maladies, muguet, affilée, avertin, douve, encaussement, falère, clavelée, piétin, rabuze et autres affections d’origine pécuaire.

Le troupeau marchait en masse compacte, le sonnailler devant, et, près de lui, la brebis birane, faisant tinter leur clarine au milieu des bêlements.

Au sortir de la pâture, Frik prit un large sentier, bordant de