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les pèlerins du phalgou.

Le bruit ne venait ni de l’eau, ni de l’air. (Page 90.)

L’idée me vint d’abord que, sous l’influence d’une atmosphère très saturée d’électricité, quelque vent d’orage commençait à se lever dans l’ouest. Il serait brûlant, sans doute, mais enfin il déplacerait les couches de l’air, et le rendrait peut-être plus respirable.

Je me trompais. La ramure des arbres qui abritaient le campement gardait une absolue immobilité.

Je passai la tête à travers la baie de ma fenêtre, et j’écoutai. Le murmure lointain se fit encore entendre, mais je ne vis rien. La nappe du Phalgou était entièrement sombre, sans aucun de ces reflets tremblotants qu’eut