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DE ROTTERDAM À COPENHAGUE.

de radoub. Ce n’est pas public, et les étrangers n’y sont admis qu’avec un ordre écrit du gouverneur.

Nous désirions beaucoup visiter cette partie réservée. Aussi, vers deux heures, retournons-nous à l’hôtel du Gouvernement, afin d’obtenir la permission absolument indispensable.

Le vice-amiral gouverneur étant absent ; c’est au sous-gouverneur, le contre-amiral Berger, que notre demande s’adresse. Cet officier général s’empressa de nous accueillir. Il nous dit qu’il était heureux de voir un yacht français visiter le grand port militaire allemand et s’excusa de n’avoir pas pu nous recevoir dans la matinée.

Cet accueil faisait bien augurer du résultat de notre requête ; mais, arrivé à ce point délicat, l’amiral nous déclara qu’il ne pouvait accorder l’autorisation d’entrer dans l’arsenal sans en référer à Berlin par télégraphe, — ce qu’il offrait de faire à l’instant même. Nous le remercions de son offre, que nous déclinons. « Mais, à défaut de l’arsenal, ne peut-on visiter la frégate d’instruction pour les matelots canonniers, le Mars, qui est amarrée dans l’avant-port ?

— Oh ! cela, très volontiers, répond l’amiral. Je vais vous remettre ma carte, que vous ferez passer avec les vôtres à l’officier de service, et je ne doute