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LE BAS-AMAZONE.




XX

LE BAS-AMAZONE



Que dire maintenant de cette seconde partie du voyage qui allait s’accomplir sur le cours du grand fleuve ? Ce ne fut qu’une suite de jours heureux pour l’honnête famille. Joam Dacosta revivait d’une vie nouvelle, qui rayonnait sur tous les siens.

La jangada dériva plus rapidement alors sur ces eaux encore gonflées par la crue. Elle laissa sur la gauche le petit village de Don José de Maturi, et, sur la droite, l’embouchure de cette Madeira qui doit son nom à la flottille d’épaves végétales, à ces trains de troncs dénudés ou verdoyants qu’elle apporte du fond de la Bolivie. Elle passa au milieu de l’archipel Caniny, dont les îlots sont de véritables caisses à palmiers, devant le hameau de Serpa, qui, successivement transporté d’une rive à l’autre, a définiti-