Page:Verne - La Jangada, 1881, t2.djvu/198

Cette page a été validée par deux contributeurs.

191
LA DERNIÈRE NUIT.

ques instants avec le padre Passanha que je vous prie de faire prévenir ?

— Il sera prévenu.

— Me sera-t-il permis de voir ma famille, d’embrasser une dernière fois ma femme et mes enfants ?

— Vous les verrez.

— Je vous remercie, monsieur, répondit Joam Dacosta. Et maintenant, faites garder cette fenêtre ! Il ne faut pas qu’on m’arrache d’ici malgré moi ! »

Cela dit, le chef de police, après s’être incliné, se retira avec le gardien et les soldats.

Le condamné, qui n’avait plus maintenant que quelques heures à vivre, resta seul.