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VIII

les fêtes de la pentecôte.

Fatigués par cette excursion mouvementée, les passagers du Seamew dormirent longtemps la nuit suivante. Quand, le 20 mai, vers neuf heures, les premiers d’entre eux montèrent sur le spardeck, ils étaient déjà loin de Fayal.

Parti de Horta à sept heures et demie, le Seamew suivait, pour se rendre à Tercère, un chemin capricieux, afin de donner aux touristes quelques lumières sur les îles dans lesquelles on ne devait pas descendre.

Au moment où Roger, escortant les passagères américaines, parut à son tour sur le spardeck, le navire, côtoyant le rivage méridional de Pico, se trouvait presque en face de la montagne tombant dans la mer par un escalier de monts décroissants. On apercevait Lagens, la capitale de l’île, dominée par un imposant couvent de Franciscains, et entourée de chaumières éparses dont les toits coniques faits de roseaux entrelacés donnent l’illusion d’un camp.

La côte demeurait rude, mais la campagne peu à peu s’adoucissait. Les hauteurs dont est formée l’arête médiane de l’île s’abaissaient et se couvraient de magnifiques pâturages. Vers dix heures et demie, on passa devant le bourg de Calhea. Une demi-heure plus tard, l’extrémité orientale de Pico était doublée et découvrait l’île Saint-Georges, au moment où la cloche sonnait le déjeuner.

Durant toute la matinée, Robert était demeuré enfermé dans