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KÉRABAN-LE-TÊTU.

pouvoir de modifier à mon gré les conditions atmosphériques ! Je ne commande pas aux éléments, que je sache, Van Mitten !

— Non… évidemment, répliqua le Hollandais, que ce début n’encourageait guère. Ce n’est pas ce que je veux dire, mon digne ami !

— Que voulez-vous dire, alors ?

— Qu’après tout, ce n’est peut-être là qu’une apparence d’orage ou tout au plus un orage qui passera…

— Tous les orages passent, Van Mitten ! Ils durent plus ou moins longtemps,… comme les discussions, mais ils passent,… et le beau temps leur succède… naturellement !

— À moins, fit observer Van Mitten, que l’atmosphère ne soit si profondément troublée !… Si ce n’était pas la période de l’équinoxe…

— Quand on est dans l’équinoxe, répondit Kéraban, il faut bien se résigner à y être ! Je ne peux pas faire que nous ne soyons dans l’équinoxe !… On dirait, Van Mitten, que vous me le reprochez ?

— Non !… Je vous assure… Vous reprocher… moi, ami Kéraban, » répondit Van Mitten.

L’affaire s’engageait mal, c’était trop évident. Peut-être, s’il n’avait eu derrière lui Bruno, dont