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KÉRABAN-LE-TÊTU.

X I V

DANS LEQUEL VAN MITTEN ESSAIE DE FAIRE COMPRENDRE LA SITUATION À LA NOBLE SARABOUL.

C’était en un des plus heureux sites qui se puisse rêver, à mi-côte de la colline sur laquelle se développe Scutari, que s’élevait la villa du seigneur Kéraban.

Scutari, ce faubourg asiatique de Constantinople, l’ancienne Chrysopolis, ses mosquées aux toits d’or, tout le bariolage de ses quartiers où se presse une population de cinquante mille habitants, son débarcadère flottant sur les eaux du détroit, l’immense rideau des cyprès de son cimetière, — ce champ de repos préféré des riches Musulmans, qui craignent que la capitale suivant une légende, ne soit prise pendant que les fidèles seront à la prière — puis, à une lieue de là, le mont Boulgourlou qui domine cet ensemble et