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KÉRABAN-LE-TÊTU.

— Oui !

— La voici. »

Et Scarpante montra, à droite, la porte qui s’ouvrait sur un couloir où se trouvait la chambre occupée par la voyageuse kurde, près de celle où veillait le seigneur Yanar.

« Venez, mes amis, venez ! » répondit Kéraban en poussant vivement la porte que lui indiquait Scarpante.

Tous trois entrèrent dans le couloir, mais avant qu’ils n’eussent eu le temps de refermer cette porte, quelle agitation, quels cris, quelles clameurs ! Et quelle terrible voix de femme se fit entendre, à laquelle se mêla bientôt une voix d’homme !

Le seigneur Kéraban, Van Mitten, Ahmet, ne comprenant rien à ce qui se passait, s’étaient repliés vivement dans la cour du caravansérail.

Aussitôt les diverses portes s’ouvraient de toutes parts. Des voyageurs sortaient de leurs chambres. Amasia et Nedjeb reparaissaient au bruit. Bruno et Nizib rentraient par la gauche. Puis, au milieu de cette demi-obscurité, on voyait se dessiner la silhouette du farouche Yanar. Et, enfin, une femme se précipitait hors du couloir dans lequel le sei-