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KÉRABAN-LE-TÊTU.

visseurs, mieux valait qu’il s’accomplit sans éclat.

« Le seigneur Ahmet ? dit en se présentant le capitaine Yarhud, qui était accompagné d’un de ses matelots, portant sous son bras quelques coupons d’étoffes.

— C’est moi, répondit Ahmet. Vous êtes ?…

— Le capitaine Yarhud, commandant la tartane Guïdare, qui est mouillée là, devant l’habitation du banquier Sélim.

— Et que voulez-vous ?

— Seigneur Ahmet, répondit Yarhud, j’ai entendu parler de votre prochain mariage…

— Vous avez entendu parler là, capitaine, de la chose qui me tient le plus au cœur !

— Je le comprends, seigneur Ahmet, répondit Yarhud en se retournant vers Amasia. Aussi ai-je eu la pensée de venir mettre à votre disposition toutes les richesses que contient ma tartane.

— Eh ! capitaine Yarhud, vous n’avez point eu là une mauvaise idée ! répondit Ahmet.

— Mon cher Ahmet, en vérité, que me faut-il donc de plus ? dit la jeune fille.

— Que sait-on ? répondit Ahmet. Ces capitaines levantins ont souvent un choix d’objets précieux, et il faut voir…