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s’était enrichie de ces noms nouveaux, la Trinité, le golfe de Paria, la côte de Cumana, les îles Tabago, Grenade, Margarita et Cubaga.


V

Quatrième voyage : une flottille de quatre bâtiments. — La Grande-Canarie. — La Martinique. — La Dominique. — Sainte-Croix. — Porto-Rico. — L’île Espagnole. — La Jamaïque. — L’île des Caïmans. — Ile des Pins. — Ile de Guanaja. — Cap Honduras. — La côte américaine de Truxillo au golfe de Darien. — îles Limonares. — Ile Huerta. — Côte de Veragua. — Terrains aurifères. — Révolte des indigènes. — Le songe de Colomb. — Porto-Bello. — Les Mulatas. — Relâche à la Jamaïque. — Misère. — Révolte des Espagnols contre Colomb. — L’éclipsé de lune. — Arrivée de Colomb à l’île Espagnole. — Retour de Colomb en Espagne. — Sa mort, le 20 mars 1506.

Christophe Colomb avait reconquis à la cour de Ferdinand et d’Isabelle toute la faveur qui lui était due. Peut-être le roi lui manifesta-t-il encore une certaine froideur ; quoique la reine le protégeât chaudement et ouvertement. Cependant son titre officiel de vice-roi ne lui fut pas encore rendu ; mais, en homme supérieur, l’Amiral ne réclama pas. Il eut d’ailleurs la satisfaction de voir Bovadilla destitué, autant pour ses abus de pouvoir que parce que sa conduite envers les Indiens était devenue atroce. L’inhumanité de cet Espagnol fut même poussée à ce point que, sous son administration, la population indigène de l’île diminua sensiblement.

Cependant, l’île Espagnole commençait à tenir les