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lieues seulement de la terre, elle augmenterait la durée de l’année terrestre de seize heures cinq minutes et changerait de deux degrés l’obliquité de l’écliptique. Peut-être aussi capterait-elle la lune en passant.

Enfin quelles seraient les conséquences d’un choc ? On va les connaître.

Ou la comète, effleurant seulement le globe terrestre, y laisserait un morceau d’elle-même, ou elle en arracherait quelques parcelles, — et c’est le cas de Gallia, — ou bien elle s’y appliquerait de manière à former à sa surface un continent nouveau.

Dans tous ces cas, la vitesse tangentielle de translation de la terre pourrait être subitement anéantie. Alors, êtres, arbres, maisons seraient projetés avec cette vitesse de huit lieues par seconde dont ils étaient animés avant le choc. Les mers s’élanceraient hors de leurs bassins naturels pour tout anéantir. Les parties centrales du globe, qui sont encore liquides, l’éventrant par contre-coup, tendraient à s’échapper au dehors. L’axe de la terre étant changé, un nouvel équateur se substituerait à l’ancien. Enfin la vitesse du globe pourrait être absolument enrayée, et, par conséquent, la force attractive du soleil n’étant plus contrebalancée, la terre tomberait vers lui en ligne droite, pour s’y absorber après une chute de soixante-quatre jours et demi.

Et même, par application de la théorie de Tyndall, que la chaleur n’est qu’un mode du mouvement, la vi-