Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/44

Cette page a été validée par deux contributeurs.

restres, une portion de l’orbite terrestre était noyée dans la nébulosité.

Très-heureusement, la terre n’arriva à ce point de l’écliptique qu’un mois plus tard, le 30 novembre, et comme elle est animée d’une vitesse de translation de six cent soixante-quatorze mille lieues par jour, lorsqu’elle y passa, la comète était déjà à plus de vingt millions de lieues d’elle.

Très-bien ; mais si la terre fût arrivée à ce point de son orbite un mois plus tôt ou la comète un mois plus tard, la rencontre avait lieu. Or, ce fait pouvait-il arriver ? Évidemment, car si l’on ne doit pas admettre que quelque perturbation modifie la marche du sphéroïde terrestre, nul n’oserait prétendre que la marche d’une comète ne puisse être retardée, — ces astres étant soumis à tant d’influences redoutables sur leur route.

Donc, si le choc ne s’est pas produit dans le passé, il est certain qu’il pouvait se produire.

D’ailleurs, ladite comète Gambart, en 1805, avait déjà passé dix fois plus près de la terre, à deux millions de lieues seulement. Mais, comme on l’ignorait, ce passage ne provoqua aucune panique. Il n’en fut pas tout à fait de même pour la comète de 1843, car on craignit que le globe terrestre ne fût tout au moins englobé dans sa queue, ce qui pouvait vicier son atmosphère.

Sur la quatrième question : Étant donné qu’une col-