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comète, vivement éclairée dans l’irradiation générale de l’espace.

Le lieutenant Procope, son chronomètre à ta main, comptait les minutes et les secondes. Le foyer, de temps en temps ravivé par son ordre, maintenait la montgolfière dans la zone convenable.

Cependant, on parlait peu dans la nacelle. Le capitaine Servadac, le comte Timascheff observaient avidement la terre. La montgolfière, par rapport à lui, se trouvait un peu sur le côté, mais en arrière de Gallia, c’est-à-dire que la comète devait précéder dans sa chute l’appareil aérostatique, — circonstance favorable, puisque celui-ci, en se glissant dans l’atmosphère terrestre, n’aurait pas à effectuer un revirement bout pour bout.

Mais où tomberait-il ?

Serait-ce sûr un continent ? Et, dans ce cas, ce continent offrirait-il quelques ressources ? Les communications seraient-elles faciles avec une portion habitée du globe ?

Serait-ce sur un océan ? Et, dans ce cas, pouvait-on compter sur le miracle d’un navire, venant sauver les naufragés en mer ?

Que de périls de toutes parts, et le comte Timascheff n’avait-il pas eu raison de dire que ses compagnons et lui étaient absolument dans la main de Dieu ?

« Deux heures quarante-deux minutes, » dit le lieutenant Procope au milieu du silence général.