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quarante-sept minutes trente-cinq secondes et six dixièmes du matin s’effectuerait la rencontre.

Donc, encore quinze jours terrestres, soit trente-deux jours galliens de l’ancien calendrier, — soit soixante-quatre du nouveau !

Cependant, les préparatifs de départ s’accomplissaient avec une ardeur sans pareille. C’était pour tous une hâte d’avoir quitté Gallia. La montgolfière du lieutenant Procope semblait être un moyen assuré de rallier le globe terrestre. Se glisser avec l’atmosphère gallienne dans l’atmosphère terrestre, cela paraissait être la chose la plus facile du monde. On oubliait les mille dangers de cette situation sans précédent dans les voyages aérostatiques ! Rien n’était plus naturel ! Et, pourtant, le lieutenant Procope répétait avec raison que la montgolfière, brusquement arrêtée dans son mouvement de translation, serait brûlée avec tous ceux qu’elle porterait, — à moins de miracle. Le capitaine Servadac se montrait, à dessein, enthousiasmé. Quant à Ben-Zouf, il avait toujours voulu faire une promenade en ballon. Il était donc au comble de ses vœux.

Le comte Timascheff, plus froid, et le lieutenant Procope, plus réservé, envisageaient seuls tout ce que cette tentative offrait de dangers. Mais ils étaient prêts à tout.

À cette époque, la mer, délivrée de ses glaçons, était redevenue praticable. La chaloupe à vapeur fut