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— Laquelle ? demanda Hector Servadac.

— C’est de quitter Gallia avant le choc.

— Et le moyen ?

— Oh ! le moyen est bien simple ! répondit tranquillement Ben Zouf. Il n’y en a pas !

— Peut-être ! » dit le lieutenant Procope.

Tous les regards se portèrent sur le lieutenant, qui, la tête dans les mains, réfléchissait à quelque projet audacieux.

« Peut-être, répéta-t-il, et, si extravagant que mon plan puisse vous paraître, je crois qu’il faudra l’exécuter.

— Parle, Procope, » répondit le comte Timascheff.

Le lieutenant resta, pendant quelques instants encore, plongé dans ses réflexions. Puis :

« Ben-Zouf, reprit-il, a indiqué le seul parti qu’il y eût à prendre : quitter Gallia avant le choc.

— Est-ce donc possible ? demanda le comte Timascheff.

— Oui… peut-être… oui !

— Et comment ?

— Au moyen d’un ballon !…

— Un ballon ! s’écria le capitaine Servadac. Mais c’est bien usé, votre ballon ! Même dans les romans, on n’ose plus s’en servir !

— Veuillez m’écouter, messieurs, reprit le lieutenant Procope, en fronçant légèrement le sourcil. À la condition de connaître exactement l’instant où s’effec-