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— Brûlés ? dit Hector Servadac.

— Oui, car, lorsque la vitesse de Gallia, Venant à être anéantie par l’obstacle, se transformera en chaleur, la comète sera en tout ou en partie incendiée sous l’influence d’une température qui s’élèvera à quelques milliers de degrés ! »

Tout ce que disait le lieutenant Procope était rigoureusement exact. Ses auditeurs le regardaient et écoutaient, sans être autrement étonnés, le développement de ces différentes hypothèses.

« Mais, monsieur Procope, dit Ben-Zouf, une question. Si Gallia tombe dans la mer ?

— Quelque profonds que soient l’Atlantique ou le Pacifique, répondit le lieutenant Procope, — et leur profondeur ne dépasse pas quelques lieues, — le coussin d’eau sera toujours insuffisant pour amortir le choc. Donc, tous les effets que j’ai indiqués tout à l’heure se reproduiraient

— Et même avec la noyade en plus !… répondit Ben Zouf.

— Ainsi, messieurs, dit le capitaine Servadac, brisés, noyés, écrasés, asphyxiés ou rôtis, tel est le sort qui nous attend, quelle que soit la manière dont la rencontre se fera !

— Oui, capitaine Servadac, répondit sans hésiter le lieutenant Procope.

— Eh bien, dit Ben-Zouf, puisqu’il en est ainsi, je ne vois absolument qu’une chose à faire !