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surexcite en présence des difficultés, et nous trouverons. D’ailleurs, il n’est pas probable que cette chaleur interne nous fasse défaut avant le retour de l’été gallien.

— Je ne le pense pas, répondit le lieutenant Procope. On entend toujours le bruit des bouillonnements intérieurs. Cette inflammation des substances volcaniques est probablement récente. Lorsque la comète circulait dans l’espace, avant, sa rencontre avec la terre, elle ne possédait aucune atmosphère, et, par conséquent, l’oxygène ne s’est probablement introduit dans ses profondeurs que depuis cette collision. De là, une combinaison chimique dont le résultat a été l’éruption. Voilà ce que l’on peut penser, suivant moi, en tenant pour assuré que le travail plutonien n’est qu’à son début dans le noyau de Gallia.

— Je suis si bien de ton avis, Procope, répondit le comte Timascheff, que, loin de craindre une extinction de la chaleur centrale, je redouterais plutôt une autre éventualité, non moins terrible pour nous.

— Et laquelle ? demanda le capitaine Servadac.

— Ce serait, capitaine, que l’éruption ne se refit soudain et ne nous surprît, campés sur le chemin des laves !

— Mordioux ! s’écria le capitaine Servadac, cela pourrait bien arriver !

— Nous veillerons, répondit le lieutenant Procope,