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Il était donc certain, à la seule inspection de ses papiers et de sa porte, que le professeur s’était livré à des calculs d’éléments cométaires ; mais on ne pouvait rien préjuger des diverses courbes successivement étudiées par lui, car, pour commencer leurs calculs, les astronomes supposent toujours aux comètes une orbite parabolique.

Enfin, de tout ceci, il résultait que Palmyrin Rosette, pendant son séjour à Formentera, avait calculé en tout ou partie les éléments d’une comète nouvelle, dont le nom ne figurait point au catalogue.

Ce calcul, l’avait-il fait avant ou depuis le cataclysme du 1er  janvier ? on ne le saurait que par lui.

« Attendons, dit le comte Timascheff.

— J’attends, mais je bous ! répondit le capitaine Servadac, qui ne pouvait tenir en place. Je donnerais un mois de ma vie pour chaque heure de sommeil du professeur Rosette !

— Vous feriez peut-être un mauvais marché, capitaine, dit alors le lieutenant Procope.

— Quoi ! pour apprendre quel est l’avenir réservé à notre astéroïde…

— Je ne voudrais vous enlever aucune illusion, capitaine, répondit le lieutenant Procope ; mais, de ce que le professeur en sait long sur la comète Gallia, il ne s’ensuit pas qu’il puisse nous renseigner sur ce fragment qui nous emporte ! Y a-t-il même connexité entre l’apparition de la comète sur l’horizon terrestre