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étaient visibles pour tous les yeux. On pouvait même observer que le premier était d’un blanc plus ou moins vif, le second légèrement bleuâtre, le troisième d’une blancheur immaculée, le quatrième tantôt orangé, tantôt rougeâtre. Il faut également ajouter que Jupiter, à cette distance, semblait être entièrement dépourvu de scintillation.

Si Palmyrin Rosette continuait d’observer la planète en astronome purement désintéressé, ses compagnons, eux, craignaient toujours un retard ou même une attraction qui se fût changée en chute. Les jours s’écoulaient, cependant, sans justifier ces dernières appréhensions. L’astre troublant n’aurait-il donc d’autre effet que de produire sur Gallia les perturbations indiquées par le calcul ? Si une chute directe n’était pas à redouter, en raison de l’impulsion initiale donnée à la comète, cette impulsion suffirait-elle à la maintenir dans les limites de ces perturbations, qui, tout compte fait, devaient lui permettre d’accomplir en deux ans sa révolution autour du soleil ?

C’était sans doute ce qu’observait Palmyrin Rosette, mais il eût été malaisé de lui arracher le secret de ses observations.

Quelquefois Hector Servadac et ses compagnons en causaient.

« Bah ! répondit le capitaine Servadac, si la durée de la révolution gallienne est modifiée, si Gallia éprouve