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Lorsque le capitaine Servadac eut achevé sa petite digression biographique, le comte Timascheff prit la parole et dit :

« Soyez assuré, capitaine, que nous ferons tout pour vivre dans de bons termes avec le professeur Palmyrin Rosette Je crois, d’ailleurs, qu’il nous rendra un grand service, en nous communiquant le résultat de ses observations. Mais il ne peut le faire qu’à une condition.

— Laquelle ? demanda Hector Servadac.

— C’est, répondit le comte Timascheff, qu’il soit bien l’auteur des documents que nous avons recueillis.

— En doutez-vous ?

— Non, capitaine. Toutes les probabilités seraient contre moi, et je n’ai parlé ainsi que pour épuiser la série des hypothèses défavorables.

— Eh ! qui donc aurait rédigé ces diverses notices, si ce n’était mon ancien professeur ? fit observer le capitaine Servadac.

— Peut être quelque autre astronome abandonné sur un autre point de l’ancienne terre.

— Cela ne se peut, répondit le lieutenant Procope, puisque les documents nous ont seuls fait connaître ce nom de Gallia, et que ce nom a été prononcé tout d’abord par le professeur Rosette. »

À cette très-juste observation, il n’y avait rien à répondre, et il n’était pas douteux que le solitaire de Formentera ne fût l’auteur des notices. Quant à ce