Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/119

Cette page a été validée par deux contributeurs.

déjà le volume de Gallia, lorsque nous en connaîtrons la densité, la masse se déduira tout naturellement. »

Le raisonnement du lieutenant était juste, et il n’y avait plus qu’à procéder au calcul de la densité de Gallia.

C’est ce que fit le professeur. Il prit le bloc taillé dans le massif du volcan, bloc qui mesurait exactement un décimètre cube.

« Messieurs, dit-il, ce bloc est fait de cette matière inconnue que, pendant votre voyage de circumnavigation, vous avez partout rencontrée à la surface de Gallia. Il semble vraiment que ma comète ne soit composée que de cette substance. Le littoral, le mont volcanique, le territoire, au nord comme au midi, ne semble constitué que par ce minéral, auquel votre ignorance en géologie ne vous a pas permis de donner un nom.

— Oui, et nous voudrions bien savoir quelle est cette substance, dit Hector Servadac.

— Je crois donc, reprit Palmyrin Rosette, avoir le droit de raisonner comme si Gallia était entièrement et uniquement composée de cette matière jusque dans ses dernières profondeurs. Or, voici un décimètre cube de cette matière. Que pèserait il sur la terre ? Il pèserait exactement le poids qu’il a sur Gallia, multiplié par sept, puisque, je le répète, l’attraction est sept fois moindre sur la comète que sur le globe terrestre.