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devenait mauvaise et le vent contraire. Or, comme la Dobryna, appropriée pour une assez longue campagne aux Échelles du Levant, possédait encore pour deux mois de charbon dans ses soutes, mieux valait utiliser ce combustible dans une traversée rapide, quitte à se réapprovisionner au premier port de relâche.

Donc, point d’hésitation à cet égard.

Très-heureusement, les avaries purent être promptement réparées. Dans le matériel de la goëlette se trouvaient plusieurs tubes de rechange, qui remplacèrent les anciens mis hors d’usage. Trois jours après son arrivée à l’ile Gourbi, la chaudière de la Dobryna était en état de fonctionner.

Pendant son séjour sur l’île, Hector Servadac avait mis le comte Timascheff au courant de ce qu’il avait observé sur son étroit domaine. Tous deux parcoururent à cheval le périmètre du nouveau littoral, et, cette exploration faite, ils n’eurent plus d’autre pensée que d’aller chercher au dehors la raison de tout ce qui s’était passé sur cette partie de l’Afrique.

Le 31 janvier, la goëlette était prête à partir. Aucun nouveau changement ne s’était produit dans le monde solaire. Seulement, les thermomètres commençaient à indiquer un léger abaissement de la température, qui avait été excessive pendant un mois. Fallait-il donc en conclure que le mouvement de translation du globe autour du soleil s’opérait sur la courbe d’une orbite