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dac et de ses compagnons fut d’employer au mieux des nécessités quotidiennes cette chaleur volcanique que la nature leur prodiguait gratuitement. En ouvrant aux filets de laves incandescentes des pentes nouvelles, ils les dérivèrent jusqu’aux endroits où ils devaient être utilisés. Ainsi, la cuisine de la Dobryna, ayant été installée dans un réduit convenablement approprié à cet usage, fut désormais chauffée à la lave, et Mochel, le maître-coq de la goëlette, eut bientôt la main faite à ce nouveau genre de foyer de chaleur.

« Hein ! disait Ben-Zouf, quel progrès, si, dans l’ancien monde, chaque maison avait pour calorifère un petit volcan qui ne coûterait pas un centime d’entretien ! »

La grande caverne, cette excavation principale vers laquelle rayonnaient les galeries du massif, fut destinée à devenir la salle commune, et on la meubla avec les principaux meubles du gourbi et de la Dobryna. Les voiles de la goëlette avaient été déverguées et emportées à Nina-Ruche, où elles pouvaient être employées à divers usages. La bibliothèque du bord, bien fournie de livres français et russes, trouva naturellement sa place dans la grande salle. Table, lampes, chaises en complétaient l’ameublement, et les parois furent ornées des cartes de la Dobryna.

On a dit que le rideau de feu, qui masquait la baie antérieure de la principale excavation, la chauf-