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surant, au moins pour la population actuelle de Gallia !

Quant à la question des boissons, elle était extrêmement facile à résoudre. Il faudrait évidemment se contenter d’eau douce ; mais cette eau ne manquerait jamais, ni pendant l’été, grâce aux ruisseaux et aux citernes de l’île Gourbi, ni pendant l’hiver, puisque le froid se chargeait de la produire par la congélation de l’eau de mer.

Tandis que l’on travaillait ainsi à l’île, le capitaine Servadac, le comte Timascheff et le lieutenant Procope s’occupaient d’aménager cette demeure de la Terre-Chaude. Il fallait se hâter, car déjà la glace résistait, même en plein midi, aux rayons perpendiculaires du soleil. Or il convenait, pour les transports, d’utiliser la mer tandis qu’elle était encore libre, plutôt que de la traverser péniblement sur sa surface solidifiée.

Cet aménagement des diverses excavations, ouvertes dans le massif du volcan, fut conduit avec une grande ingéniosité. De nouvelles explorations avaient amené la découverte de nouvelles galeries. Ce mont ressemblait à une vaste ruche, dans laquelle abondaient les alvéoles. Les abeilles — on veut dire les colons — trouveraient aisément à s’y loger, et dans de très-suffisantes conditions de confort. Cette disposition fit même donner à cette demeure, et en l’honneur de la fillette, le nom de Nina-Ruche.

Tout d’abord, le premier soin du capitaine Serva-