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ou de laves incandescentes, et c’était cette projection qui illuminait actuellement l’horizon méridional et se reflétait sur les nuages.

« Vous avez raison, capitaine, dit le lieutenant Procope. Oui ! c’est bien le volcan, et nous l’explorerons dès demain ! »

Hector Servadac et le lieutenant Procope revinrent rapidement au gourbi, et, là, ils ne firent d’abord connaître leurs projets d’expédition qu’au comte Timascheff.

« Je vous accompagnerai, répondit le comte, et la Dobryna est à votre disposition.

— Je pense, dit alors le lieutenant Procope, que la goëlette peut rester au port du Chéliff. Sa chaloupe à vapeur sera suffisante, par ce beau temps, pour une traversée de huit lieues au plus.

— Fais donc comme tu l’entendras, Procope, » répondit le comte Timascheff.

Ainsi que plusieurs de ces luxueuses goëlettes de plaisance, la Dobryna possédait une chaloupe à vapeur de grande vitesse, dont l’hélice était mise en mouvement par une puissante petite chaudière, du système Oriolle. Le lieutenant Procope, ignorant quelle était la nature des atterrages qu’il allait parcourir, avait raison de préférer cette légère embarcation à la goëlette, car elle lui permettrait de visiter sans danger les moindres criques du littoral.

C’est pourquoi le lendemain, 11 mars, la chaloupe à