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deux ans de vacances.

— Vous le saurez plus tard ! répondit Briant. Venez !… venez !

— Pas avant que je ne t’aie remercié. Briant ! dit Doniphan. Tu m’as sauvé la vie…

— J’ai fait ce que tu aurais fait à ma place ! répondit Briant. Ne parlons plus de cela, et suivez-moi !… »

Cependant, bien que la blessure de Briant ne fût pas grave, il fallut la bander fortement avec un mouchoir, et, tandis que Wilcox le pansait, le brave garçon put mettre ses camarades au courant de la situation.

Ainsi, ces hommes que Doniphan croyait avoir été emportés, à l’état de cadavres, par la marée montante, étaient vivants ! Ils erraient à travers l’île ! C’étaient des malfaiteurs, souillés de sang ! Une femme avait fait naufrage avec eux dans la chaloupe du Severn, et cette femme était à French-den ?… À présent, plus de sécurité sur l’île Chairman !… Voilà pourquoi Briant avait crié à Wilcox de ne pas faire feu sur le jaguar, de peur que la détonation fût entendue, pourquoi Briant n’avait voulu se servir que de son coutelas pour frapper le fauve !

« Ah ! Briant, tu vaux mieux que moi ! s’écria Doniphan avec une vive émotion et dans un élan de reconnaissance qui l’emportait sur son caractère si hautain.

— Non, Doniphan, non, mon camarade, répondit Briant, et, puisque je tiens ta main, je ne la lâcherai que lorsque tu auras consenti à revenir là-bas…

— Oui, Briant, il le faut ! répondit Doniphan. Compte sur moi ! Désormais, je serai le premier à t’obéir ! Demain… au point du jour… nous partirons…

— Non, tout de suite, répondit Briant, afin d’arriver, sans risquer d’être vus !

— Et comment ?… demanda Cross.

— Moko est là ! Il nous attend avec la yole ! Nous allions nous engager dans l’East-river, lorsque j’ai aperçu la lueur d’un feu, qui était le vôtre.