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Nous ne sommes restés qu’un quart d’heure à Tien-Tsin. Que les lecteurs du XXe Siècle me pardonnent donc si je n’ai pu visiter cette cité de cinq cent mille habitants, la ville chinoise et ses temples, le quartier européen où se concentre le mouvement commercial, les quais du Peï-Ho que des centaines de jonques remontent ou descendent… C’est la faute à Faruskiar, et rien que pour avoir entravé mes fonctions de reporter, il mérite d’être supplicié par le plus fantaisiste des bourreaux de la Chine !

Aucun incident n’a marqué les dernières étapes de notre parcours. Ce qui m’attriste profondément, c’est la pensée que je ne ramène pas Kinko et que sa caisse est vide !… Et lui qui m’avait chargé de l’accompagner chez Mlle Zinca Klork !… Comment apprendrai-je à cette malheureuse jeune fille que son fiancé n’est pas arrivé en gare de Pékin ?…

Enfin, tout se termine en ce bas monde, même un voyage de six mille kilomètres sur la ligne du Grand-Transasiatique, et, après un voyage de treize jours, heure pour heure, notre train s’est arrêté aux portes de la capitale du Céleste-Empire.


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XXVI


Pékin, tout le monde descend ! » crie Popof.

Et M. Caterna de répondre, avec un grasseyement à la parisienne :

« J’te crois, ma vieille ! »

Et tout le monde est descendu.

Il est quatre heures du soir.