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Pan-Chao, Fulk Ephrinell, M. Caterna, le clergyman, le baron Weissschnitzerdörfer, puis une douzaine de voyageurs, — de ceux qui comprennent le russe.

Le seigneur Faruskiar reprend en disant :

« Je viens de parcourir la portion du railway qui a été détruite par la bande de Ki-Tsang. La plupart des traverses sont encore en place. Quant aux rails, ces malfaiteurs les ont simplement rejetés sur le sable, et, en les replaçant bout à bout, il sera facile de conduire le train jusqu’à l’endroit où la voie a été respectée. En vingt-quatre heures, ce travail peut être achevé, et, cinq heures après, nous serons arrivés à Tcharkalyk. »

Excellente idée, à laquelle Popof, le mécanicien, les voyageurs, tous se rallient, et plus particulièrement le baron. Ce plan est exécutable, et, si quelques rails font défaut, il sera possible de reporter en avant ceux qui auront déjà servi et d’assurer ainsi le passage du train.

Décidément, c’est un homme, ce seigneur Faruskiar, c’est notre vrai chef, c’est le personnage que je réclamais, et je crierai son nom à l’univers entier, et je ferai sonner en son honneur toutes les trompettes de la chronique !

Dire que le major Noltitz s’est illusionné jusqu’à voir en lui un rival de ce Ki-Tsang, dont les crimes viennent de recevoir leur châtiment suprême et de sa propre main !

En premier lieu, on s’occupe de replacer les traverses enlevées là où elles ont laissé leur empreinte et la besogne se poursuit sans relâche.

Il va de soi que, n’ayant point à craindre d’être aperçu au milieu du trouble qui a suivi l’attaque, j’ai pu pénétrer dans le fourgon, m’assurer que Kinko était sain et sauf, lui apprendre ce qui venait de se passer, lui recommander la prudence, l’engager à ne pas sortir de sa caisse. Il me l’a promis et je suis tranquille à cet égard.

Il était près de trois heures, lorsqu’on s’est mis au travail. Les rails avaient été supprimés sur une centaine de mètres. Ainsi que