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tremblement de terre de 1839, qui fit de nombreuses victimes[1], elle s’est relevée, et, actuellement, de superbes promenades s’allongent jusque sur les collines environnantes. Il fallait voir la bande bruyante déambuler à travers cette magnifique allée de la Savane qui aboutit au fort Saint-Louis, puis faire le tour de la place horizontale, plantée de palmiers, au centre de laquelle se dresse la statue en marbre blanc de l’impératrice Joséphine, la créole couronnée, dont le souvenir est resté si cher à la Martinique.

Après la ville, les environs, et c’est à peine si Tony Renault laissait à ses camarades le temps de respirer. Ils durent le suivre sur une hauteur voisine au camp de Balata, puis à ce sanatorium affecté aux troupes qui vont s’y acclimater en arrivant d’Europe. Enfin, l’excursion s’étendit jusqu’aux sources thermales des environs. Et, en passant, il faut remarquer que, jusqu’alors, si nombreux que soient les serpents à la Martinique, le mentor et ses compagnons n’avaient pas rencontré un seul de ces venimeux reptiles.

  1. Un incendie en a détruit la plus grande partie en 1890.