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cinquante-quatre kilomètres superficiels, soit douze lieues de long sur six lieues de large. Actuellement, elle est peuplée de trente mille habitants, qui ont remplacé les Caraïbes du temps de la conquête. Tout d’abord, les Espagnols ne cherchèrent point à s’y établir, bien que les vallées de l’île fussent fertiles, les eaux excellentes, les forêts riches en bois de construction.

De même que ses sœurs des Indes occidentales, la Dominique a successivement passé aux mains de diverses puissances européennes. Elle fut française, au début du XVIIe siècle. Les premiers colons y introduisirent la culture du café et du coton, et, en 1622, leur nombre était de trois cent quarante-neuf, auxquels s’ajoutaient trois cent trente-huit esclaves d’origine africaine.

Au début, les Français vécurent en bonne intelligence avec les Caraïbes, dont le total ne dépassait pas un millier. Ces indigènes provenaient d’une race forte, laborieuse, non point celle des Peaux-Rouges, mais plutôt celle des Indiens qui peuplèrent les Guyanes et ces régions septentrionales de l’Amérique du Sud.

Il est à remarquer que, dans tout l’ar-