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Dans tous les cas, à louvoyer jusqu’au soir, il était présumable que l’Alert gagnerait peu en direction des Antilles. De là un retard dont on ne pouvait prévoir la durée. Il y aurait lieu de regretter que le vent ne se fût pas maintenu vingt-quatre heures de plus dans l’est.

Ainsi donc, lorsque le navire quitta la Barbade sous le commandement d’Harry Markel, les alizés avaient contrarié sa marche. Sans cette circonstance, il se fût trouvé à une centaine de milles plus au large en plein Atlantique. Et voici, maintenant, que c’était contre les vents d’ouest qu’il lui fallait louvoyer pour revenir aux Antilles.

Lorsque Louis Clodion rejoignit Will Mitz dès six heures du matin :

« Rien de nouveau ?… demanda-t-il.

— Rien, monsieur Louis…

— Vous ne prévoyez pas que le vent puisse changer ?…

— Je ne sais trop… S’il ne fraîchit pas, nous ne serons point gênés sous cette voilure…

— Cela nous retardera ?…

— Un peu… Néanmoins il n’y a pas à s’inquiéter… Nous arriverons tout de même… Et