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abrité que celui de Saint-John, fut autrefois pourvu de bâtiments militaires, casernes, arsenaux, destinés à la défense d’Antigoa. Il est en réalité formé d’un groupe de cratères, dont le niveau s’est peu à peu abaissé, et qui ont été envahis par les eaux de la mer.

Tant en promenades qu’en repas et siestes dans la villa Perkins, les quatre jours affectés à la relâche s’écoulèrent rapidement. Dès le matin, on se mettait en route, et, bien que la chaleur fût grande à cette époque, les jeunes garçons n’eurent point trop à en souffrir. Puis, alors que Hubert Perkins restait chez ses parents, ses camarades revenaient à bord se refaire de leurs fatigues dans les cadres des cabines. D’ailleurs, Tony Renault prétendait que si Hubert ne rentrait pas comme eux, c’est qu’il y avait « quelque chose », — par exemple, son mariage avec une jeune créole de la Barbade, et que les fiançailles seraient célébrées avant le départ pour l’Europe…

On riait de ses fantaisies que le grave M. Patterson ne laissait pas de prendre au sérieux.

La veille du départ, le 15 août, Harry Mar-