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Toutefois, il semblait bien que quelques souffles intermittents passaient à travers les vapeurs, et, bien que le calme reprit aussitôt, certains symptômes indiquaient le retour du vent à l’approche de l’aube.

Il était un peu plus de quatre heures, lors qu’un choc se produisit. L’avant du canot venait de se heurter, légèrement il est vrai, contre un obstacle, et cet obstacle ne pouvait être que la coque d’un navire.

Était-ce celui que les fugitifs cherchaient inutilement depuis de si longues heures ?…

Les uns s’étaient éveillés d’eux-mêmes, les autres avaient été réveillés par leurs camarades.

Will Mitz saisit un des avirons, afin de ranger la coque du bâtiment. L’embarcation l’avait accosté par l’arrière, et Will Mitz sentit les ferrures d’un gouvernail.

Le canot se trouvait donc sous la voûte du navire, et, bien que la brume fût un peu moins épaisse, il n’avait pas dû être aperçu des hommes de quart.

Soudain, la main de Will Mitz saisit un cordage qui pendait de quatre à cinq pieds en dehors du couronnement.

Will Mitz reconnut ce cordage…