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Entre temps, Harry Markel terminait ses manœuvres, ayant eu soin, comme aux relâches précédentes, de mouiller l’Alert vers le milieu du port. Les hommes qui conduiraient les passagers n’auraient, point la permission de débarquer. Lui-même, il n’irait à terre que le jour de l’arrivée et le jour du départ, en raison des formalités à remplir au bureau maritime.

Vers onze heures, le grand canot fut paré.

Deux matelots aux avirons, Corty à la barre, déposèrent sur le quai les invités de M. et Mrs Perkins.

Un quart d’heure après, réunis dans une confortable habitation de la haute ville, tous s’asseyaient devant une table abondamment servie, et la conversation porta sur les divers incidents du voyage.

Âgé de quarante-cinq ans, M. Perkins, dont la barbe et les cheveux grisonnaient, avait une attitude digne, un abord sympathique, un regard affectueux, toutes qualités qui se retrouveraient un jour chez son fils. Personne n’était plus honoré que lui dans la colonie, ne fût-ce que pour les services qu’il rendait comme membre du Conseil