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cette installation parut la satisfaire de tous points. Et quels compliments accueillirent M. Horatio Patterson, lorsqu’il montra le terrible serpent disposé dans une attitude effrayante autour du mât d’artimon.

« Quoi ! s’écria Mrs Kethlen Seymour, c’est vous, monsieur Patterson, qui avez tué cet horrible monstre ?…

— Moi-même, répondit M. Patterson, et, s’il est encore si terrible d’aspect après sa mort, vous jugez de ce qu’il devait être pendant sa vie, lorsqu’il dardait sur moi sa langue de trigonocéphale ! »

Et, si Tony Renault ne se tordit pas à cette répartie, c’est que Louis Clodion le pinça jusqu’au sang.

« Il paraît, d’ailleurs, aussi vivant que lorsque je l’ai tué !… déclara M. Patterson.

— Tout autant ! » répondit Tony Renault, que son camarade ne put retenir cette fois.

Revenue sur la dunette, Mrs Kethlen Seymour, rejoignant Harry Markel, lui dit :

« C’est demain que vous prendrez la mer, capitaine Paxton ?…

— Demain, madame, et dès le lever du soleil.

— Eh bien, j’ai une demande à vous