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Mais, d’autre façon, ce qui ne laissait pas de l’inquiéter, c’était la prolongation de la relâche. Si le programme, imposé par Mrs Kethlen Seymour, ne comportait que de deux à trois jours dans les autres Antilles, on ignorait les intentions de cette dame en ce qui concernait la Barbade. Il se pouvait fort bien que l’Alert dût rester une semaine à Bridgetown, peut-être deux, c’est-à-dire jusqu’au 20 septembre. Même en partant à cette date, avec une traversée moyenne de vingt-cinq jours de l’Amérique à l’Europe, les pensionnaires d’Antilian School seraient de retour pour la mi-octobre, presque au début de l’année scolaire. Donc, il était possible que la relâche ne prit fin que vers le 20, ce qui permettrait aux hôtes de Mrs Kethlen Seymour d’explorer complètement l’île.

C’est bien à cela que réfléchissaient Harry Markel et ses compagnons. Après avoir réussi jusqu’alors, après avoir évité la visite de ce matelot du Fire-Fly qui demandait à voir un de ses camarades, puis celle du vieux marin de la Dominique qui voulait serrer la main du capitaine Paxton, la malchance se déclarerait-elle contre eux à la Barbade ?…